Une occasion ratée...
C'était début juin, j'étais à Montréal pour quelques jours,
une belle soirée avec une température des plus agréables. Mon travail m'amène
souvent à me promener au Québec mais surtout à Montréal ou je vais presqu'à
chaque deux semaines. Une collègue de travail du bureau de Montréal m'avait
invité à venir souper avec elle. Cathy est une fille formidable, grande, brune,
cheveux longs, les yeux pétillants, brillante. On se croise quelques fois pour
le travail, en ayant toujours un grand plaisir à échanger, elle sur sa vie, et
moi sur la mienne . Ce soir là elle était triste, son chum l'avait plaqué là le
week-end précédent et elle avait envie de parler.
Voilà qu'elle me donne rendez vous à la terrasse Nelligan
dans le vieux port, l'endroit est plein, elle m'y attend déjà. Je suis en
retard, je hais être en retard. À mon arrivée je m'empresse de la chercher du
regard et elle est là, assise à une table, magnifique. Une chemise légère,
blanche, ouverte, ses cheveux sous la brise de fin de soirée, wow... On
s'embrasse poliment comme le font deux amis, parfum incroyable, on se commande
un premier verre de blanc, et la soirée commence. La place s'est remplie et je
sens qu'elle attire l'attention. Cathy est une femme chic, sobre mais qui a
aussi un côté vulnérable. Donc notre soirée commence doucement, il est tôt,
elle me parle de sa rupture, des troubles qu'elle a eu avec son ex, je la
réconforte un peu, du moins le mieux que je peux. Lorsqu'elle se lève à un moment donné pour
aller au WC, je découvre ses longues et interminables jambes, et je sens bien
que je suis envié par nos voisins, les regards se sont braqués sur Cathy. Elle porte une petite jupe toute aussi
légère, des souliers hauts, décidément elle souhaite me perturbé vraiment. Je
feins ne pas trop remarquer pour ne pas paraître déplacé, mais ouf... je me sens déjà excité.
Après avoir bu deux verres de vin, on se commande un
Chardonnay somptueux, suave et vraiment à notre goût... La soirée est
commencée, nous avons un grand plaisir ensemble, voilà quand même quelques
années que nous nous connaissons mais nous nous sommes rapprochés dernièrement.
Notre bouteille étant terminé, je lui dis, avant de
commander deux autres verres que j'espère qu'elle n'est pas en auto, et là elle
me glisse
subtilement :
"non je suis venu du travail, mon auto est chez moi, je
prendrai le métro à moins que nous déjeunions ensemble..."
Nerveusement je lui répond que j'ai un déjeuner le lendemain pour
le travail hélas... cela est faux, quelle honte... je m'en veux encore...
Mais elle continuera toute la soirée à me lancer des petites
pointes du genre on devrait s'amener une bouteille est la boire à ta chambre...
NON MAIS QUEL CON SUIS-JE
Il faut dire qu'on est relativement proche l'un de l'autre, sans
être nécessairement des grands amis intimes, mais je sentais que ce soir là,
j'aurais perdu tout mes moyens. Elle m'avait à sa portée comme jamais. Tous les
gars, et surement quelques femmes sur place auraient sautés sur l'occasion, et
moi non... pourquoi....
Simplement parce que je ne voulais pas abuser d'un moment ou elle était
vulnérable, ou elle avait de la tristesse dans ses yeux magnifiques, tristesse
d'une femme qui s'est fait laissée par son chum. Cela me semblait trop facile,
trop profiteur de ma part, d'oser partir avec elle, de lui faire l'amour à ce
moment. J'avais envie de la prendre, de la baiser comme jamais j'avais eu envie
d'elle, mais au lieu de cela je me disais ( et c'est peut-être parce que je
n'avais pas assez de courage pour le faire ) que je ne voulais pas être le gars
qui profite de l'occasion de vulnérabilité d'une femme pour l'amener dans son
lit. Je nous voulais pas que le lendemain elle soit déçu d'avoir perdu un ami
pour un amant... Quoique... Elle est revenue à la charge quelques fois par la
suite ... mais cela sera pour une prochaine fois.
Nous sommes sortis tard du resto, on marchait dehors, elle me
tenait le bras délicatement, parfois la tête sur mon épaule. On avait passé une
soirée magnifique à rire, à flirter ensemble, mais j'allais la reconduire au
métro. Avant de la laisser à la porte du métro je lui ai fais une longue
étreinte, lui murmurant que ça irait, de ne pas s'en faire que son ex chum
n'avait pas saisi toute la chance qu'il avait de l'avoir eu ( elle est vraiment
formidable ), et je l'ai embrassé tendrement sur les joues, mais plus
intimement. Elle est partie... on s'est texté longtemps après encore...jusque
tard dans la nuit. J'étais dans ma chambre d'hôtel dans le vieux port, la
douche était vitrée, elle donnait sur le lit, et milles et une pensées
envahissaient mon esprit.
Ai-je bien fais ? Je vous le demande...
TROUBLE TROUBLE TROUBLE
RépondreSupprimerc'est certain qu'elle te voulait. Mais c'est aussi certain qu'elle te voulait pour plus qu'une nuit... Alors ça dépends dans quel genre de problème tu veux t'embarquer.
Très bonne question... J'ai déjà des situations similaire et j'ai fais le même choix que toi avec les mêmes regrets. Aujoudhui si l'occasion se présente à nouveau je ne manquerais pas ma chance ! Mais possible que par respect je la manque encore...
RépondreSupprimerEffectivement trouble...je crois qu'elle me voulait plus que pour une nuit, mais quoiqu'il en soit c'est une très bonne amie, et cela aurait été fort déplacé je crois de profiter de la situation... mais comme le dit Bruciecocu, les regrets... et aujourd'hui je ne sais pas si je mettrais pas carte sur table et lui disant que j'ai envie d'elle...Mais par respect effectivement encore une fois je terminerais la soirée seul...
RépondreSupprimerPurée! Mais exprimez-vous!
RépondreSupprimerNous on croit qu'on n'est que d'horribles thons quand vous nous gardez votre respect!
Ben c'est justement là la problématique chère Ludie, on ne veut pas vous manquer de respect, mais en même temps on meure d'envie de vous !
RépondreSupprimerMais faut pas mourir! Pas tout suite, on aura bien le temps;
RépondreSupprimer:-D Ou de plaisir dans les bras l'un de l'autre!