jeudi 20 septembre 2012

Une occasion ratée...


Une occasion ratée...

C'était début juin, j'étais à Montréal pour quelques jours, une belle soirée avec une température des plus agréables. Mon travail m'amène souvent à me promener au Québec mais surtout à Montréal ou je vais presqu'à chaque deux semaines. Une collègue de travail du bureau de Montréal m'avait invité à venir souper avec elle. Cathy est une fille formidable, grande, brune, cheveux longs, les yeux pétillants, brillante. On se croise quelques fois pour le travail, en ayant toujours un grand plaisir à échanger, elle sur sa vie, et moi sur la mienne . Ce soir là elle était triste, son chum l'avait plaqué là le week-end précédent et elle avait envie de parler.

Voilà qu'elle me donne rendez vous à la terrasse Nelligan dans le vieux port, l'endroit est plein, elle m'y attend déjà. Je suis en retard, je hais être en retard. À mon arrivée je m'empresse de la chercher du regard et elle est là, assise à une table, magnifique. Une chemise légère, blanche, ouverte, ses cheveux sous la brise de fin de soirée, wow... On s'embrasse poliment comme le font deux amis, parfum incroyable, on se commande un premier verre de blanc, et la soirée commence. La place s'est remplie et je sens qu'elle attire l'attention. Cathy est une femme chic, sobre mais qui a aussi un côté vulnérable. Donc notre soirée commence doucement, il est tôt, elle me parle de sa rupture, des troubles qu'elle a eu avec son ex, je la réconforte un peu, du moins le mieux que je peux.  Lorsqu'elle se lève à un moment donné pour aller au WC, je découvre ses longues et interminables jambes, et je sens bien que je suis envié par nos voisins, les regards se sont braqués sur Cathy. Elle porte une petite jupe toute aussi légère, des souliers hauts, décidément elle souhaite me perturbé vraiment. Je feins ne pas trop remarquer pour ne pas paraître déplacé, mais ouf... je me sens déjà excité.

Après avoir bu deux verres de vin, on se commande un Chardonnay somptueux, suave et vraiment à notre goût... La soirée est commencée, nous avons un grand plaisir ensemble, voilà quand même quelques années que nous nous connaissons mais nous nous sommes rapprochés dernièrement.   Notre bouteille étant terminé, je lui dis, avant de commander deux autres verres que j'espère qu'elle n'est pas en auto, et là elle me glisse subtilement :

"non je suis venu du travail, mon auto est chez moi, je prendrai le métro à moins que nous déjeunions ensemble..."

Nerveusement je lui répond que j'ai un déjeuner le lendemain pour le travail hélas... cela est faux, quelle honte... je m'en veux encore...

Mais elle continuera toute la soirée à me lancer des petites pointes du genre on devrait s'amener une bouteille est la boire à ta chambre... NON MAIS QUEL CON SUIS-JE

Il faut dire qu'on est relativement proche l'un de l'autre, sans être nécessairement des grands amis intimes, mais je sentais que ce soir là, j'aurais perdu tout mes moyens. Elle m'avait à sa portée comme jamais. Tous les gars, et surement quelques femmes sur place auraient sautés sur l'occasion, et moi non... pourquoi....

Simplement parce que je ne voulais pas abuser d'un moment ou elle était vulnérable, ou elle avait de la tristesse dans ses yeux magnifiques, tristesse d'une femme qui s'est fait laissée par son chum. Cela me semblait trop facile, trop profiteur de ma part, d'oser partir avec elle, de lui faire l'amour à ce moment. J'avais envie de la prendre, de la baiser comme jamais j'avais eu envie d'elle, mais au lieu de cela je me disais ( et c'est peut-être parce que je n'avais pas assez de courage pour le faire ) que je ne voulais pas être le gars qui profite de l'occasion de vulnérabilité d'une femme pour l'amener dans son lit. Je nous voulais pas que le lendemain elle soit déçu d'avoir perdu un ami pour un amant... Quoique... Elle est revenue à la charge quelques fois par la suite ... mais cela sera pour une prochaine fois.

Nous sommes sortis tard du resto, on marchait dehors, elle me tenait le bras délicatement, parfois la tête sur mon épaule. On avait passé une soirée magnifique à rire, à flirter ensemble, mais j'allais la reconduire au métro. Avant de la laisser à la porte du métro je lui ai fais une longue étreinte, lui murmurant que ça irait, de ne pas s'en faire que son ex chum n'avait pas saisi toute la chance qu'il avait de l'avoir eu ( elle est vraiment formidable ), et je l'ai embrassé tendrement sur les joues, mais plus intimement. Elle est partie... on s'est texté longtemps après encore...jusque tard dans la nuit. J'étais dans ma chambre d'hôtel dans le vieux port, la douche était vitrée, elle donnait sur le lit, et milles et une pensées envahissaient mon esprit.

Ai-je bien fais ? Je vous le demande... 

6 commentaires:

  1. TROUBLE TROUBLE TROUBLE
    c'est certain qu'elle te voulait. Mais c'est aussi certain qu'elle te voulait pour plus qu'une nuit... Alors ça dépends dans quel genre de problème tu veux t'embarquer.

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  2. Très bonne question... J'ai déjà des situations similaire et j'ai fais le même choix que toi avec les mêmes regrets. Aujoudhui si l'occasion se présente à nouveau je ne manquerais pas ma chance ! Mais possible que par respect je la manque encore...

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  3. Effectivement trouble...je crois qu'elle me voulait plus que pour une nuit, mais quoiqu'il en soit c'est une très bonne amie, et cela aurait été fort déplacé je crois de profiter de la situation... mais comme le dit Bruciecocu, les regrets... et aujourd'hui je ne sais pas si je mettrais pas carte sur table et lui disant que j'ai envie d'elle...Mais par respect effectivement encore une fois je terminerais la soirée seul...

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  4. Purée! Mais exprimez-vous!
    Nous on croit qu'on n'est que d'horribles thons quand vous nous gardez votre respect!

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  5. Ben c'est justement là la problématique chère Ludie, on ne veut pas vous manquer de respect, mais en même temps on meure d'envie de vous !

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  6. Mais faut pas mourir! Pas tout suite, on aura bien le temps;
    :-D Ou de plaisir dans les bras l'un de l'autre!

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